24.11.09

Voix off

Quand sait-on que c’est trop, qu’on a dépassé une limite ? Parfois, je me demande si j’exagère. Sur plein d’aspects. Dans mes conversations, mes actions, mes écrits, ma façon de rire ou de ne rien faire. C’est une forme de jugement envers moi-même, j’en conviens, mais qui ne scrute pas son propre comportement de temps en temps? Je me console en pensant que c’est une forme d’intelligence introspective et que l’ultime but est de m’améliorer comme personne… Pas comme personne dans le sens de quiconque, mais personne dans le sens d’être humain. Nuance importance, parce que la phrase m’améliorer comme personne, en voulant dire comme personne ne l’a jamais fait serait un signe troublant de début de narcissisme. Bon, on pourrait dire que toute cette mascarade de divagations publiques tend quelque peu dans le même sens… je n’ai aucun argument solide outre celui d’arguer ignorer la portée de mes rêvasseries ainsi que ceux qui en prennent réellement connaissance (à quelques exceptions près). Pour revenir à mon interrogation de départ, j’ose croire que si un jour je vais trop loin, quelqu’un saura me le faire savoir… Et j’espère que ce quelqu’un pourrait être moi.

23.11.09

Interstice

On ouvre une porte, on arrive quelque part, on ne sait pas toujours où. La porte devient un passage vers un ailleurs. Mais quelle porte choisir? La mienne est entrebâillée. L’air entre et me donne des frissons. Si tu la poussais un peu plus, tu verrais. Il y a tant de choses à découvrir mais le temps est compté. Peut-on s’être trompé de vie?

22.11.09

Salutations

Je connais l’amitié, la bonne, celle qui fait du bien, depuis peu dans ma vie. Peu ne veut quand même pas dire quelques jours ici… tout de même. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai toujours pensé ne pas avoir besoin de proches, outre ma famille, à mes côtés. De nature un peu solitaire et retirée dans mon imaginaire, je croyais me suffire. Je suis encore bien dans mes nombreux moments de retranchement, mais je goûte maintenant à plusieurs instants de délice avec des personnes précieuses. Je veux ici, à vous qui êtes dans ma vie, vous dire merci de me faire découvrir la sublimité de l’humanité.

18.11.09

Profondeur

Je lis une pièce de théâtre à laquelle j’ai assisté l’année dernière. Le contact direct avec le texte apporte une nouvelle lecture de l’œuvre que j’apprécie davantage, du moins dans ce cas-ci. Quand on parle de synchronie ou de concomitance, je vous jure que c’est réel… Je débute la lecture et voilà que j’ai l’impression de découvrir ce que je ressens et ce à quoi je réfléchis à l’instant précis où mes yeux prennent l’empreinte des mots. Pourquoi je me retrouve devant ce livre aujourd’hui ?

On y parle d’image, de reflet, de rencontre, de contact. Par-dessus tout : du regard. De celui qui nous pénètre. De cette personne qu’on croise sur notre chemin et qui ne nous voit pas comme toutes les autres, elle nous regarde. Sincèrement. Pour une fois, quelqu’un entre en nous.

Moi je sais que ça existe. J’ai vu des yeux qui ont vu les miens. J’ai vu des yeux qui me parlent…

Fumisterie

J’ai rêvé à mes dents la nuit dernière. Je regarde dans un dictionnaire d’interprétation des rêves (pour ce que ça vaut, mais tout de même) et je vois : symbole sexuel. Inquiétant…

17.11.09

Désert

Je ne sens plus ce qu’il faut que je sente. Je ne sais plus ce qu’il faut ressentir. Je sens plutôt ce qu’il ne faut pas ressentir. Mais voilà que j’écoute une chanson et j’entends : I'm not giving in till I've had enough… J’ai le goût de sentir ça aujourd’hui.

13.11.09

Virtuel

Notez bien que ce qui suit sort d’un imaginaire. Ne partons pas en peur et ne partons pas de rumeurs… on appelle ça de la création !
J’imagine une scène. Ça pourrait être aussi une chanson (poche mais quand même). Une personne dit à une autre :
Tu te fais du souci pour moi. Je pense que je sais pourquoi. Tu as peur que je foute ma vie en l’air pour toi. Tu as peur que je tombe en amour avec toi, que j’attende quelque chose de toi. Tu as peur d’être obligée de me dire que tu n’es pas faite pour moi ni moi pour toi. Tu as peur qu’on perde ce qu’on connaît maintenant. Pour toi, c’est plus important.

Polarité

Je dis tout le temps oui-non. Comme ça, l’un à la suite de l’autre. Je réponds fréquemment ou je débute des phrases en disant oui-non... Double discours. Splendide. Comme j’ai aussi l’habitude d’analyser tout ce que je fais, je me penche sur mon défaut de langage (ouf !) et j’en viens à cette triste constatation : je suis contradictoire. C’est fou, j’essaye pourtant d’éviter le paradoxe. Je suis du genre à noter la moindre incohérence chez les autres ; je sais que je suis sévère et exigeante. Mais voilà que mon subconscient me rappelle mon caractère antinomique.

Changement de sujet : Suis-je la seule à avoir du pouvoir sur ce qui m’arrive ? Honnêtement, était-ce un peu prémédité ou souhaité par quelqu’un, quelque part? Soyons honnêtes…

12.11.09

Bof

Je crois me créer des attentes. Souvent. Trop. Et une vie avec des attentes, ça peut être long. Alors qu’une vie à laquelle on ne s’attend pas, c’est magique. J’avoue par contre avoir été surprise par des événements, disons récents, auxquels j’aurais pu aspirer, mais douté de leur réalité. Ils sont pourtant arrivés. Bon, je sais, ça manque de clarté, de précision, mais ce soir, je suis confuse. Je vis donc mon désordre en direct du clavier, sans réfléchir à ce qui sort. On interprète comme on veut. Pour écrire des affaires de même, il est évident que j’oublie que des gens puissent me lire. C’est tellement abstrait. Parfois, j’aimerais cesser de penser trop loin, juste un peu. Des idées?

11.11.09

Page 30

Aujourd’hui, je pense au concept de l’âge. Cette création qui est toujours prise dans le sens d’une dualité : jeune par opposition à vieux. Pas les jeunes versus les vieux, mais bien la scission entre la jeunesse et disons la maturité. Quand franchit-on la limite? Quel est réellement le passage entre un début de vie et l’expérience? Très tôt, nous instaurons des barèmes, des étapes qui nous font croire qu’en vieillissant, on acquiert davantage. On acquiert quoi? De tout. À 16 ans, déjà on franchit un cap avec cette permission de conduire. Ensuite, plusieurs ont attendu ces divins 18 ans avec leurs promesses de liberté et d’indépendance. La barre des 20 ans est censée nous propulser vers un peu plus de responsabilités. À 25 ans, on comprend qu’on ne peut plus jamais reculer. Et à 29? Disons seulement que c’est 11 ans de moins que 40!

Est-ce que j’en parle parce que je suis à quelques mois de changer de catégorie de sondage ou parce que je suis régulièrement en contact avec des gens qui sont déjà passés par où j’en suis? Je ne sais pas…

Je pense que je voulais dire que tout est vraiment relatif, j’y crois.

Je me rends compte que j’ai un dangereux besoin de me sentir plus qu’en vie…

9.11.09

Flottement

Je repense à cette idée d’image et je me rends compte qu’il y a une grande partie de nous-mêmes qui nous échappe. C’est ce que je trouve difficile, cette part d’incertitude sur laquelle je n’ai aucune emprise. Parfois, je souhaiterais entrer dans les pensées des autres, juste pour me rassurer un peu.

La vérité, c’est qu’on ne sait jamais… et à la fin, je me pose peut-être trop de questions.

8.11.09

Implication

Quand on vit une situation dont on ne connaît pas l’issue (je sais qu’en bout de ligne, si on y songe, tout est finalement incertain, mais mettons…) quelles sont les options possibles ? Doit-on vivre le moment présent ou songer à ce qui pourrait en advenir ? L’une penche pour la raison, l’autre pourrait peut-être vouloir essayer de se laisser aller… Je divague mais ça m’amène à réfléchir à l’image. L’image qu’on pense projeter versus celle qu’on projette réellement. Le reflet qu’on aperçoit de nous-mêmes est-il le même que ce que les autres captent de nous ? Je pense être d’une certaine manière mais les autres me lisent probablement comme je ne pensais pas l’être.
Je vais tenter de trouver une suite… demain.

7.11.09

Se sentir en vie

Je n’ai pas dormis de la nuit. Littéralement. Et de cette façon, vraiment, c’est la première fois. Couchée sur le dos, la tête pleine de ma vie, les yeux ouverts, comme revoyant un film, un bon film. Je me mets alors à songer à cette flamme que nous avons tous en nous, celle qui nous fait vivre. Je prends le temps de bien la ressentir et elle est bien présente. C’est bon. Et oui, je te dis que le vide, on arrive à le remplir un peu de temps en temps…