28.10.09

Épisode nocturne

Je n’ai pas d’enfant mais j’ai un chien depuis 7 mois. Je n’ai pas attendu 9 mois avant d’y voir la tête, je suis entrée quelque part, je l’ai payé et je suis partie avec. J’ai donc consommé un chien…
Mais cette nuit, c’est comme si j’avais eu un enfant (là, je sais que tous ceux qui ont des enfants sont outrés de cette comparaison et se disent que je suis à mille lieux de savoir ce que représente avoir réellement un enfant… effectivement et je ne souffre pas de cette ignorance, au contraire !). 3h du matin, Julius se met vigoureusement à gratter son oreille droite. Le bruit me réveille… c’est pour dire comment ça claquait… faut dire qu’il a les oreilles tombantes, alors la patte qui la gratte, hé ben ça clapote fort ! J’attends un peu en me disant qu’il y aura une fin éminente et que nous retrouverons le sommeil tous les deux… mais non. Plus il se gratte, plus il se gratte. Je l’emmène à la salle de bain et lui fais glisser une crème nettoyante et soulageante dans l’oreille. Étonnement de sa part, c’est froid et ça coule, je sens le questionnement dans ses yeux : What the fu… ? Non, je n’ai pas un chien anglophone, il vient de Victoriaville… ce n’est qu’une expression ! De retour au lit, il vire fou. Il se roule et se frotte de tout son long sans cesse, essayant probablement de faire passer cette substance visqueuse. Et la crème pue ! Au bout d’un moment, il se calme et vient se coller contre moi. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé, je ne voulais pas regarder l’heure de nouveau. Non, n’essayez pas de reparler des enfants... c’est clos !

21.10.09

Et maintenant...

Aujourd’hui je doute mais je me sens en vie. Je remonte sur scène et malgré le stress que cette éventualité me procure, ça me donne une énergie que je n’avais pas eu depuis longtemps.

20.10.09

Ouvrons les yeux

La nature est d’une fraîcheur et d’une grâce époustouflante, mais si les yeux qui la regardent ne percent pas son mystère, si les yeux qui la contemplent ne voient tout simplement pas, la magnificence de la nature ne s’accomplit pas.

17.10.09

Un beau refrain

"C'est au moment où ils travaillent le moins que les esprits élevés en font le plus".
Merci Léonard de Vinci.

16.10.09

Aveu

J’ai un penchant pour le soir parce que c’est plus facile de se confier sous la lune que sous le soleil.

13.10.09

Intersection

Rencontres fortuites ou préméditées ? Ce matin je pense aux nouvelles rencontres qu’on peut faire à tout moment, de celles qui peuvent changer le cours de notre vie ou simplement ponctuer notre trajet. Qu’est-ce qui nous attire chez les autres ? Qu’est-ce qui fait qu’on s’attache à certaines personnes, qu’on souhaite les revoir ou au contraire, les contourner ? Qu’attendons-nous des gens qui arrivent subitement sur notre itinéraire ?

Souvent je m’amuse à revisiter l’évolution de mes relations et je trouve curieux de réaliser comment elles se développent. Pour la plupart des personnes qui sont entrées dans ma vie, jamais je n’aurais pu en deviner l’issue et encore aujourd’hui je ne sais qui détiendra un rôle plus décisif un jour.

On se plaît souvent à dire : Rien n’arrive pour rien. Est-ce par peur du vide ou d’inutilité qu’on se conforte dans cet espèce de plan métaphysique ou suprême dont on ne connaît pas l’aboutissement ? C’est plutôt rassurant de penser que quelque chose quelque part se charge de nous guider sur ce qui semble être notre parcours.

Je découvre maintenant une chose : ne rien précipiter.

12.10.09

Paresse

J'ai sauté quelques jours... je sais! C’est bon signe que je le mentionne puisque ça indique en quelque sorte que je me suis engagée à venir me déposer un peu ici chaque jour et que je tiens à cet engagement. Les mots semblent me bouder ces derniers temps ou est-ce moi qui les fuis ? Je ne sais pas et on dirait que je ne me sens pas l’âme à la confidence ni à l’analyse comportementale ou émotionnelle.
Me vient en tête une phrase que j'ai lu dans un livre de Kundera : "Dans l'euphorie de leur vie uniforme, les gens ne voient plus l'uniforme qu'ils portent".

9.10.09

Dualisme

Nous sommes souvent appelés à se définir et encore plus souvent à se classifier, à se joindre à une catégorie, un groupe, voire une race. Nationalité, religion, orientation sexuelle, idéologie politique ou sociale, style et goût vestimentaires, musicaux, alimentaires.

J’aimerais pouvoir toujours trouver et me situer entre tout. Entre blanc et noir, il y a gris et toute une panoplie de couleurs. Entre le matin et la nuit, des dizaines de positions du soleil. Entre rire et pleurer, il existe l’indifférence, le doute, la peur, la honte et la neutralité. Il y a des robes roses, des pantalons bleus mais aussi des shorts verts !

J’te dis, les clivages ! Mais j'aime ma catégorie quand même, je ne la changerais pas... oui, oui, celle-là... :)

8.10.09

Immobilisme

Quand on parle d’égalité, de parité, de chemin à tracer, de continuité ou de cheval de bataille…

Je n’écoute que très rarement la télévision, ce qui fait que dès que je l’ouvre, je trouve inévitablement quelque chose sur laquelle chialer. Je tombe alors sur cette publicité de riz minute : une femme prépare son riz dans un four à micro-ondes, le tout en étant vêtue que d’un soutien-gorge.

Et trouvez la corrélation. Je la cherche encore…

6.10.09

Image boiteuse

Ces temps-ci j’ai des difficultés érectiles le matin… j’ai de la misère à me lever… Bon… c’est la seule image que j’ai trouvé.

Ce qui est tout de même étonnant venant de ma part... Vous comprenez !

5.10.09

Porteur de mots

LE FACTEUR
Tous les jours, j’apporte des bonnes ou des mauvaises nouvelles aux gens. Bien souvent, je n’apporte pas de nouvelles pantoute ; je distribue des circulaires ou des petits bloc-notes d’agents immobiliers. Pour beaucoup de personnes, ces tracts de consommation sont leur seul courrier.

Des fois, je me trompe délibérément d’adresse et je mets le mauvais courrier dans la mauvaise boîte aux lettres. Pour le plaisir. Comme ça, j’ai l’impression de rapprocher les gens. Je les imagine alors dans leur intimité, tomber sur un nom qu’ils ne connaissent pas. C’est surprenant. Tu regardes ton courrier, tu t’attends à voir ton nom mais c’est le nom d’un inconnu qui apparaît. Tu as entre les mains, avant même la personne à qui elle est destinée, une enveloppe qui ne devrait pas se retrouver entre tes mains. C’est comme si une partie de la vie d’une personne arrêtait temporairement chez vous. Une partie qu’elle ignore. Pour un moment, tu connais un détail sur quelqu’un que tu ne connais pas.

Je me demande toujours s’il y en a qui sont assez game de les ouvrir. Moi je le fais. Des fois. Seulement quand je tombe sur des lettres personnelles. Il y en a tellement peu. C’est pour ça que ça m’intrigue. Je veux savoir ce que les gens ont à se dire. Une lettre, c’est comme un secret mais qui ne s’entend pas. Sans parole, ça devient encore plus secret. Parce qu’utiliser un crayon pour écrire quelque chose à quelqu’un au lieu de le dire, c’est certain que c’est important. J’aime ça découvrir ce qu’il y a d’important autour de moi.

Quand c’est vraiment trop triste ou grave, je ne vais pas la porter là où je devrais. Je la garde. Je le sais qu’il y en a qui vont dire que je n’ai pas le droit, que ce n’est pas de mes affaires. Mais en quelque part, c’est un peu de mes affaires. C’est quand même moi qui fais voyager tous ces mots-là, qui les apporte à destination. Avant, il y a très longtemps, on pouvait tuer le messager s’il apportait une mauvaise nouvelle. Dans Antigone, au début, Le Garde dit à Créon : « Je ne suis là ni pour mon plaisir ni pour le vôtre ; je sais bien que personne n’aime le porteur de mauvaises nouvelles». Un peu plus loin, il dit aussi : « Le coupable te tourmente le cœur ; moi, les oreilles seulement ». Dans le fond, je pense que c’est ça : je ne veux pas faire partie de la tourmente de quelqu’un. Alors, je filtre les correspondances. Et comme je disais, il y en a tellement peu. C’est rare. Maintenant, plus personne ne s’écrit.

4.10.09

Lettre pour Martha

Ma chère Martha,
Que me veux-tu ? Tu m’envoies des lettres depuis 8 mois mais je ne te connais même pas. Toi tu connais mon nom et ça me fait peur. Arrête de te faire passer pour Marie Laberge…

2.10.09

Cauchemar

J’ai très honte de ce qui va suivre, mais je le partage quand même… Jugez-moi sans crainte parce que je me juge moi-même…

Cette nuit, j’ai rêvé à Denise Bombardier en petite tenue de nuit qui descendait d’un grand escalier dans un hôtel.

J’en suis profondément désolée… La journée ne sera pas facile !

1.10.09

Dans un salon, quelque part...

FEMME (D'un certain âge et au téléphone)
C’est encore moi. J’ai oublié de te demander… je voulais juste m’assurer que c’est bien mercredi le 16 que ça va avoir lieu ? Ben non, ça c’est jeudi… oui, oui, le 17 c’est jeudi. Je le sais parce que… non, dimanche j’ai un rendez-vous avec… oui, pis c’est bien le 20. Ben voyons, t’es mêlée, là. Non c’est pas moi ! Lundi passé on s’est vu pis on était le… attends, lundi c’était… oui, c’est ça, c’était le 7. Donc, c’est certain que mercredi prochain… Ben non, ça c’est le 12, samedi. On pouvait pas samedi, c’est pour ça qu’on s’était dit que mercredi le 16 serait parfait. J’ai pas mon calendrier devant moi… bon, toi non plus ? Mais je suis certaine… Oui, parce que vendredi le 18, c’est la fête de… Ben non ! Pas elle, sa fête à elle c’est la semaine d’après. Ça tombe le mardi je pense, c’est le 22. Coudonc, es-tu dans le bon mois ? C’est pas dur me semble suivre les jours… 1,2,3,4… lundi, mardi, mercredi… Ben non, je te dénigre pas, je fais juste dire que les jours se suivent pis c’est pas compliqué. Sont assez longs en plus, on a le temps de voir c’est lequel qui passe…