Dans Les Frères Karamazov de Dostoïevski, Ivan dit à son frère Alexei : le secret de l’existence humaine consiste, non pas seulement à vivre, mais encore à trouver un motif de vivre.
En déconstruisant le propos, il est possible de formuler que nous vivons pour chercher comment vivre. Nous passons alors notre existence à s’efforcer de trouver l’essence ou si on veut, la source, qui, en définitive, nous permettra d’exister.
Cette phrase me dévoile à la fois à moi-même et à tout ce qui m’entoure. C’est elle qui apporte les tourments, c’est elle qui provoque l’étourdissement, mais aussi l’ivresse et la vigueur.
Trouver ce qui nous tient debout sans jamais savoir ce qui un jour nous inclinera est un mystère qui devient un moteur. Mais ce motif, cette quête, quand savons-nous que c’est la bonne?
Cette idée de quête qu’on entend souvent renvoie au sempiternel énoncé « le chemin est plus important que la destination». Ainsi, j’ai envie de dire : passons donc notre temps à faire des allers-retours vers nulle part et tirons-en plaisir!
21.1.10
13.1.10
5.1.10
Un
Une nouvelle année. De nouveaux espoirs, de nouveaux choix, de nouvelles possibilités. Comme si le tout d’avant s’effaçait ou s’estompait pour ne laisser que ce tableau à remplir de nouveau. J’aime à penser que le meilleur est toujours présent ou à venir. Qu’il est dans la seconde là, tout près. L’entièreté de l’année est donc dans chaque seconde qu’on voit.
Santé!
28.12.09
15.12.09
12.12.09
Entracte dans la nuit
5h33 du matin. J’entends des bruits gutturaux tout près et je sens quelque chose d’humide à mes pieds. Je soulève les couvertures du lit, Julius sort des ténèbres et vient se blottir tout contre moi, comme si de rien n’était. Mais il a régurgité le toutou. Ouvre les lumières, change le lit. Pendant tout ce temps, Julius, tout ébouriffé, attend de reprendre sa nuit non achevée. Il a dû rentrer tard et fêter un peu trop… Et moi, je grogne en tentant de retrouver une position qui ne me fait pas trop souffrir… c’est raté!
11.12.09
Réalité
J'ai perdu 6 heures de ma journée à attendre dans une clinique... aussi bien dire que j'ai perdu ma journée en entier. Je suis arrivée là-bas à 8h45 et il y avait déjà 35 personnes avant moi. Comble de la patience, après mes radiographies, le personnel avait oublié mon dossier pour le rappel avec les résultats, je me suis donc farcie une heure d'attente pour rien. Maintenant je me souviens pourquoi je passe souvent par-dessus mes petits bobos pour éviter d'aller consulter. Je vous jure que mon mal était atroce pour avoir oublié cette réalité... J'espère que mes antidouleurs valent la peine!
9.12.09
Influence
Est-ce que toute cette neige qui tombe et qui installe à l’avance l’ambiance de Noël devrait m’inspirer quelque chose de particulier? Une composition douillette, intimiste, voire romantico-kitsch? Je n’ai rien contre le romantisme, au contraire, voici même une confession : je suis du genre romantique. Je m’arrêterai ici en ce qui concerne les détails, mais la preuve est faite : la température a un effet direct sur les coulisses de mon imaginaire créatif. Mais tant qu’à être partie sur le chemin du goût douteux, poursuivons un peu. Mon petit Julius est sur mes genoux et il regarde les flocons qui s’amoncellent sur le bord de la fenêtre. Voilà qu’il grimpe même un peu plus haut sur moi pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Je pense qu’il veut que je mette une petite musique… Nous allons avoir une belle journée... Julius, la neige, la musique, l’ordinateur, mon imaginaire et moi…
8.12.09
Heure
Je suis dans une vitrine. Le café dans lequel je me trouve offre un petit espace tout au devant qui est surélevé et donnant sur une grande fenêtre. Seule place restante lorsque je suis arrivée. Tout le monde dans le café se retrouve donc derrière moi, dans mon dos et ça me donne l’impression d’être vraiment seule. Il est 13h50 et voyons combien de temps je mettrai à écrire un petit quelque chose qui vaille un peu la peine…
De l’autre côté de la rue, je vois un parc avec cette petite neige qui illumine l’espace. Mais entre nous, une rue. Des autobus bondés passent, des voitures s’arrêtent, des gens marchent, j’observe ce qui se déroule et c’est terriblement cliché parce qu’en plus, dans mes oreilles, Miles Davis donne de la trompette.
Et là, je pense. Je me dis que c’est fou combien je ressens les choses de façon vive ces temps-ci. À chaque fois comme une décharge véhémente. Mais pas nécessairement acérée ni cinglante, seulement intensément. J’apprends. Et il est 14h04… j’ai même eu le temps d’aller me chercher un autre café…
7.12.09
Tournant
Après un léger égarement, je sais ce qui est vraiment important et aujourd’hui, je choisis de faire face au vent.
6.12.09
Comédie
Parfois les gens interprètent nos pensées ou actions sans vraiment connaître ce qui se dissimule derrière la mascarade de faux-fuyants… Je dis : les apparences sont trompeuses et vous n’avez aucune idée réellement…
5.12.09
Vite une gifle
Ne pas savoir comment bien gérer une émotion pousse parfois l’humain à fragiliser son équilibre. Gâcher un moment en s’emmurant n’entraîne rien de bon pour le futur, même proche…
1.12.09
5HT
Je viens de comprendre quelque chose. Sur moi. Quelque chose en moi. Parce que des fois, subitement, je me sens dans un monde parallèle. Je regarde autour, tout bouge mais c’est comme si je ne me laissais pas atteindre. Et ces derniers temps, je ressasse les mêmes lubies qui entravent mon ascension. Pourquoi est-ce que ça me fait quelque chose? Je me dis : non, ça ne me fait rien. Je choisis de ne pas me laisser toucher. Parfois, je n’ai pas la bonne tactique. Je devrais tenter de pratiquer la maïeutique avec moi-même.
24.11.09
Voix off
Quand sait-on que c’est trop, qu’on a dépassé une limite ? Parfois, je me demande si j’exagère. Sur plein d’aspects. Dans mes conversations, mes actions, mes écrits, ma façon de rire ou de ne rien faire. C’est une forme de jugement envers moi-même, j’en conviens, mais qui ne scrute pas son propre comportement de temps en temps? Je me console en pensant que c’est une forme d’intelligence introspective et que l’ultime but est de m’améliorer comme personne… Pas comme personne dans le sens de quiconque, mais personne dans le sens d’être humain. Nuance importance, parce que la phrase m’améliorer comme personne, en voulant dire comme personne ne l’a jamais fait serait un signe troublant de début de narcissisme. Bon, on pourrait dire que toute cette mascarade de divagations publiques tend quelque peu dans le même sens… je n’ai aucun argument solide outre celui d’arguer ignorer la portée de mes rêvasseries ainsi que ceux qui en prennent réellement connaissance (à quelques exceptions près). Pour revenir à mon interrogation de départ, j’ose croire que si un jour je vais trop loin, quelqu’un saura me le faire savoir… Et j’espère que ce quelqu’un pourrait être moi.
23.11.09
Interstice
On ouvre une porte, on arrive quelque part, on ne sait pas toujours où. La porte devient un passage vers un ailleurs. Mais quelle porte choisir? La mienne est entrebâillée. L’air entre et me donne des frissons. Si tu la poussais un peu plus, tu verrais. Il y a tant de choses à découvrir mais le temps est compté. Peut-on s’être trompé de vie?
22.11.09
Salutations
Je connais l’amitié, la bonne, celle qui fait du bien, depuis peu dans ma vie. Peu ne veut quand même pas dire quelques jours ici… tout de même. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai toujours pensé ne pas avoir besoin de proches, outre ma famille, à mes côtés. De nature un peu solitaire et retirée dans mon imaginaire, je croyais me suffire. Je suis encore bien dans mes nombreux moments de retranchement, mais je goûte maintenant à plusieurs instants de délice avec des personnes précieuses. Je veux ici, à vous qui êtes dans ma vie, vous dire merci de me faire découvrir la sublimité de l’humanité.
18.11.09
Profondeur
Je lis une pièce de théâtre à laquelle j’ai assisté l’année dernière. Le contact direct avec le texte apporte une nouvelle lecture de l’œuvre que j’apprécie davantage, du moins dans ce cas-ci. Quand on parle de synchronie ou de concomitance, je vous jure que c’est réel… Je débute la lecture et voilà que j’ai l’impression de découvrir ce que je ressens et ce à quoi je réfléchis à l’instant précis où mes yeux prennent l’empreinte des mots. Pourquoi je me retrouve devant ce livre aujourd’hui ?
On y parle d’image, de reflet, de rencontre, de contact. Par-dessus tout : du regard. De celui qui nous pénètre. De cette personne qu’on croise sur notre chemin et qui ne nous voit pas comme toutes les autres, elle nous regarde. Sincèrement. Pour une fois, quelqu’un entre en nous.
Moi je sais que ça existe. J’ai vu des yeux qui ont vu les miens. J’ai vu des yeux qui me parlent…
Fumisterie
J’ai rêvé à mes dents la nuit dernière. Je regarde dans un dictionnaire d’interprétation des rêves (pour ce que ça vaut, mais tout de même) et je vois : symbole sexuel. Inquiétant…
17.11.09
Désert
Je ne sens plus ce qu’il faut que je sente. Je ne sais plus ce qu’il faut ressentir. Je sens plutôt ce qu’il ne faut pas ressentir.
Mais voilà que j’écoute une chanson et j’entends : I'm not giving in till I've had enough…
J’ai le goût de sentir ça aujourd’hui.
13.11.09
Virtuel
Notez bien que ce qui suit sort d’un imaginaire. Ne partons pas en peur et ne partons pas de rumeurs… on appelle ça de la création !
J’imagine une scène. Ça pourrait être aussi une chanson (poche mais quand même).
Une personne dit à une autre :
Tu te fais du souci pour moi. Je pense que je sais pourquoi. Tu as peur que je foute ma vie en l’air pour toi. Tu as peur que je tombe en amour avec toi, que j’attende quelque chose de toi. Tu as peur d’être obligée de me dire que tu n’es pas faite pour moi ni moi pour toi. Tu as peur qu’on perde ce qu’on connaît maintenant. Pour toi, c’est plus important.
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