Au téléphone, pendant le travail de la
semaine dernière…
Je ne sais pas si j’avais besoin de
m'occuper à des choses concrètes (alors que j’étais plongée dans le concret
depuis presque 3 semaines), mais je me suis mise à dessiner des formes
géographiques en 3D comme on l’apprend à l’école. Je me suis vue tracer des
rectangles, des triangles, des carrés. Étrange puisque je n’aime pas
partculièrement dessiner, peut-être parce que je n’ai pas de talent. On est
beaucoup moins enclin à se livrer à une activité dans laquelle on sait d’avance
que nos compétences sont déficientes et où on n’excelle pas. «L’important
c’est de participer» ne tient pas souvent la route.
Comme je me consacrais à la représentation
de ces formes, j’ai compris que je devais m’évader. Ma main devenant le vecteur
de cette partie en moi, très vitale, qui me permet ou plutôt qui m’oblige à
sortir de la réalité qui devient trop tangible. Ce sont des moments où la force
de mon cerveau et de mon imaginaire me font plaisir, me rendent même fière.
Cette fonction me permet de survivre.
Je sais que je peux compter sur elle. Point d’appui, rempart. Le jour où
mon imaginaire ne parviendra plus à m’extraire du gris de la vie, je saurai que
la fin approche.
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