27.4.10

Croquis


Au téléphone, pendant le travail de la semaine dernière…



Je ne sais pas si j’avais besoin de m'occuper à des choses concrètes (alors que j’étais plongée dans le concret depuis presque 3 semaines), mais je me suis mise à dessiner des formes géographiques en 3D comme on l’apprend à l’école. Je me suis vue tracer des rectangles, des triangles, des carrés. Étrange puisque je n’aime pas partculièrement dessiner, peut-être parce que je n’ai pas de talent. On est beaucoup moins enclin à se livrer à une activité dans laquelle on sait d’avance que nos compétences sont déficientes et où on n’excelle pas. «L’important c’est de participer» ne tient pas souvent la route.

Comme je me consacrais à la représentation de ces formes, j’ai compris que je devais m’évader. Ma main devenant le vecteur de cette partie en moi, très vitale, qui me permet ou plutôt qui m’oblige à sortir de la réalité qui devient trop tangible. Ce sont des moments où la force de mon cerveau et de mon imaginaire me font plaisir, me rendent même fière. Cette fonction me permet de survivre.  Je sais que je peux compter sur elle. Point d’appui, rempart. Le jour où mon imaginaire ne parviendra plus à m’extraire du gris de la vie, je saurai que la fin approche.

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