En général, quand on a rien à dire on se tait. Plus maintenant. Aujourd’hui, moins on a de choses à dire, plus on parle fort. Le vide se remplit de mots et de phrases qui ne composent plus nécessairement une idée. L’action de rester en vie, de se sentir en vie passe par le langage.
De ce constat, mon aphorisme de prédilection :
D’accord, d’accord, je suis un bavard, un bavard inoffensif et décevant, comme nous tous. Mais que faire alors, si la fonction évidente et unique de tout homme intelligent c’est de bavarder, c’est-à-dire de transvaser sciemment du creux dans du vide ?
(Dostoïevski, Carnets du sous-sol, p. 35)
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