J’ai besoin de m’inventer un monde. Celui dans lequel je vis est bien, mais celui que je me crée est différent. En fait, il me permet de faire des choses que je n’oserais pas réaliser ici. La question centrale : pourquoi n’oserais-je pas ? Parce que je suis trop consciente. Je réfléchis à outrance et j’anticipe excessivement. De belles qualités dans plusieurs situations mais des freins dans d’autres contextes. La spontanéité par exemple. Je suis spontanée dans mes répliques, mais je dois avouer que dans ma tête, j’ai souvent eu au préalable les conversations auxquelles je prends part avec tout un chacun. Je me construis des dialogues qui dans une grande majorité se déroulent comme je l’avais imaginé… À quelques détails et exceptions près, s’entend. Ce n’est pas nécessairement rassurant. Ni sur moi ni sur les autres. Je ne tente pas de dire que j’ai un sixième sens, pas du tout, mais que si on porte attention aux déroulements généraux de tout et de rien, on s’aperçoit assez rapidement qu’on nage dans du construit, du déjà-vu, de la facilité et des lieux communs.
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